Urgence sanitaire: des réponses rapides sont attendues.

Des exigences à porter sur la situation sanitaire dans les établissements.

La situation sanitaire dégradée nécessite aussi du temps pour une organisation sanitaire et pédagogique rigoureuse dans nos établissements. Nous ne pouvons et ne devons pas nous satisfaire des approximations contenues dans le protocole qui évacuent en plus la possibilité réelle de les mettre en œuvre (aération souvent compliquée du fait de certaines fenêtre, nettoyage régulier impossible du fait du manque de personnels…). Ce protocole est irresponsable car il ne permet pas de protéger les personnels, les jeunes et leur famille.

Deux éléments absents doivent faire l’objet d’échanges dans les établissements : l’accueil de nos élèves en effectif réduit selon la taille des classes et des ateliers et les PFMP.

  • Pour les PFMP, on ne doit pas se satisfaire à maintenir en entreprise les quelques élèves qui ont trouvé des lieux d’accueil. Il faut absolument qu’elles soient reportées et que le texte réglementaire réduisant le nombre de semaines obligatoires soit maintenu en attendant de mesurer l’évolution de la situation sanitaire.
  • La distanciation physique est le geste barrière le plus efficace et cela fait consensus dans tous les courants scientifiques. Il est indispensable de le mettre en œuvre dans nos établissements. Nous devons exiger que tous les cours en classes entière soit revus au prisme de la taille de la salle et ainsi diviser le groupe classe en conséquence.
  • Les heures de co-intervention et de chef-d’œuvre doivent être redistribuées aux disciplines générales et professionnelles. Chaque enseignant·e doit s’attribuer un groupe et mener à bien l’enseignement de sa discipline. Cela répondra à deux objectifs primordiaux : protéger en réduisant le nombre de personnes dans des salles fermées et rattraper le retard qu’engendrerait la mise en place de groupe en effectif réduit en général.
Le ministre refuse de nous protéger, nous devons donc décider collectivement dans les établissements de la meilleure manière de mettre en place cette protection. Le SNUEP-FSU exige une journée banalisée pour échanger dans chaque établissement des modalités d’organisation sanitaire et pédagogique.
 
Le préavis de grève déposé couvre l’ensemble de la semaine et pourra être reconduit. Le SNUEP-FSU s’engage à construire et à appeler à une journée de grève si le ministre s’obstine en refusant d’accéder à nos revendications les plus élémentaires que sont : la protection renforcée des personnels et des élèves et la mise en œuvre d’une organisation pédagogique la plus efficace pour l’apprentissage des élèves.
SNUEP-FSU

Rentrée du 2 novembre 2020, rendre hommage à S. Paty et exiger la sécurité sanitaire

La décision autoritaire du ministre de sacrifier l’hommage à notre collègue Samuel Paty est un véritable scandale.  La réduire à une minute de silence, qui plus est, seul·e dans nos classes relève d’un mépris affiché pour nos professions.

Le SNUEP-FSU appelle l’ensemble de personnels à maintenir l’organisation de cette journée telle qu’elle a été prévue initialement et prévenir des maintenant leur direction. Un préavis de grève est déposé pour soutenir et protéger toutes les équipes dans leur démarche vis-à-vis des directions qui refuseraient de la maintenir.

La situation sanitaire dégradée nécessite aussi du temps pour une organisation sanitaire et pédagogique rigoureuse dans nos établissements. Nous ne pouvons et ne devons pas nous satisfaire des approximations contenues dans le protocole qui évacuent en plus la possibilité réelle de les mettre en œuvre (aération souvent compliquée du fait de certaines fenêtre, nettoyage régulier impossible du fait du manque de personnels…). Ce protocole est irresponsable car il ne permet pas de protéger les personnels, les jeunes et leur famille. Deux éléments absents doivent faire l’objet d’échanges dans les établissements : l’accueil de nos élèves en effectif réduit selon la taille des classes et des ateliers et les PFMP.

  • Pour les PFMP, on ne doit pas se satisfaire à maintenir en entreprise les quelques élèves qui ont trouvé des lieux d’accueil. Il faut absolument qu’elles soient reportées et que le texte réglementaire réduisant le nombre de semaines obligatoires soit maintenu en attendant de mesurer l’évolution de la situation sanitaire.
  • La distanciation physique est le geste barrière le plus efficace et cela fait consensus dans tous les courants scientifiques. Il est indispensable de le mettre en œuvre dans nos établissements. Nous devons exiger que tous les cours en classes entière soit revus au prisme de la taille de la salle et ainsi diviser le groupe classe en conséquence.
  • Les heures de co-intervention et de chef-d’œuvre doivent être redistribuées aux disciplines générales et professionnelles. Chaque enseignant·e doit s’attribuer un groupe et mener à bien l’enseignement de leur discipline. Cela répondra à deux objectifs primordiaux : protéger en réduisant le nombre de personnes dans des salles fermées et rattraper le retard qu’engendrerait la mise en place de groupe en général.

Le ministre refuse de nous protéger, nous devons donc décider collectivement dans les établissements de la meilleure manière de mettre en place cette protection. Le SNUEP-FSU exige une journée banalisée pour échanger dans chaque établissement des modalités d’organisation sanitaire et pédagogique.

Le préavis de grève déposé couvre l’ensemble de la semaine et pourra être reconduit. Le SNUEP-FSU s’engage à construire et à appeler à une journée de grève si le ministre s’obstine en refusant d’accéder à nos revendications les plus élémentaires que sont : la protection renforcée des personnels et des élèves et la mise en œuvre d’une organisation pédagogique la plus efficace pour l’apprentissage des élèves.

DISPARITION DES DIPLÔMES INTERMÉDIAIRES ET SUPPRESSION DU BEP

ENCORE UNE ILLUSTRATION DES INCOHÉRENCES MINISTÉRIELLES

Malgré son rejet par le Conseil Supérieur de l’Éducation en mars dernier, un décret publié le 22 octobre supprime le BEP, ainsi que l’obligation d’inscrire les élèves de 1re bac pro aux diplômes intermédiaires dès la session de juin 2021. Ceux-ci sont remplacés par une attestation qui n’intégrera pas le Registre National des Certifications Professionnelles.

Tardive, cette publication aura généré des difficultés pour les collègues dans la programmation de leur année avec les classes concernées. Mais elle paraît surtout totalement inappropriée et déconnectée des besoins en cette période de crise sanitaire. En effet, la première qualification pour nombre de métiers en première ligne est le CAP ou le BEP. De plus, la crise économique en cours va probablement toucher en priorité les plus jeunes et les moins qualifiés. À cela s’ajoute le décrochage scolaire qui est accentué en période de confinement, en particulier dans les milieux socioprofessionnels défavorisés. Supprimer des diplômes de niveau 3, qui sécurisent les parcours de formation, est donc une décision aberrante.

Un des arguments utilisés par le ministère pour se justifier est la reconquête du temps d’enseignement sur le temps de certification. Pourquoi alors a-t-il commencé par diminuer les horaires dévolus à l’ensemble des disciplines ? Pourquoi a-t-il imposé des dispositifs pédagogiques à l’efficacité discutable comme la co-intervention et le chef d’œuvre, en préemptant les horaires disciplinaires ? Pour être crédible, il faut être cohérent !

Pour le SNUEP-FSU, les modalités d’examens pour les certifications intermédiaires CAP comme BEP se devaient d’être simplifiées, tant pour redonner de la place aux enseignements que pour faire baisser la pression certificative qui pèse sur la scolarité des élèves. Mais jamais il ne pourra accepter que le ministère décide de la suppression d’un de ses diplômes, encore reconnu dans nombre de conventions collectives, en particulier pour le remplacer par une attestation non qualifiante qui ne sécurisera en rien les parcours des élèves et pourra, a contrario, être utilisée à des fins dévoyées par les employeurs