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Urgence sanitaire: des réponses rapides sont attendues.

Des exigences à porter sur la situation sanitaire dans les établissements.

La situation sanitaire dégradée nécessite aussi du temps pour une organisation sanitaire et pédagogique rigoureuse dans nos établissements. Nous ne pouvons et ne devons pas nous satisfaire des approximations contenues dans le protocole qui évacuent en plus la possibilité réelle de les mettre en œuvre (aération souvent compliquée du fait de certaines fenêtre, nettoyage régulier impossible du fait du manque de personnels…). Ce protocole est irresponsable car il ne permet pas de protéger les personnels, les jeunes et leur famille.

Deux éléments absents doivent faire l’objet d’échanges dans les établissements : l’accueil de nos élèves en effectif réduit selon la taille des classes et des ateliers et les PFMP.

  • Pour les PFMP, on ne doit pas se satisfaire à maintenir en entreprise les quelques élèves qui ont trouvé des lieux d’accueil. Il faut absolument qu’elles soient reportées et que le texte réglementaire réduisant le nombre de semaines obligatoires soit maintenu en attendant de mesurer l’évolution de la situation sanitaire.
  • La distanciation physique est le geste barrière le plus efficace et cela fait consensus dans tous les courants scientifiques. Il est indispensable de le mettre en œuvre dans nos établissements. Nous devons exiger que tous les cours en classes entière soit revus au prisme de la taille de la salle et ainsi diviser le groupe classe en conséquence.
  • Les heures de co-intervention et de chef-d’œuvre doivent être redistribuées aux disciplines générales et professionnelles. Chaque enseignant·e doit s’attribuer un groupe et mener à bien l’enseignement de sa discipline. Cela répondra à deux objectifs primordiaux : protéger en réduisant le nombre de personnes dans des salles fermées et rattraper le retard qu’engendrerait la mise en place de groupe en effectif réduit en général.
Le ministre refuse de nous protéger, nous devons donc décider collectivement dans les établissements de la meilleure manière de mettre en place cette protection. Le SNUEP-FSU exige une journée banalisée pour échanger dans chaque établissement des modalités d’organisation sanitaire et pédagogique.
 
Le préavis de grève déposé couvre l’ensemble de la semaine et pourra être reconduit. Le SNUEP-FSU s’engage à construire et à appeler à une journée de grève si le ministre s’obstine en refusant d’accéder à nos revendications les plus élémentaires que sont : la protection renforcée des personnels et des élèves et la mise en œuvre d’une organisation pédagogique la plus efficace pour l’apprentissage des élèves.
SNUEP-FSU

La crise sanitaire ne s’arrête pas à la porte des lycées professionnels

Le gouvernement a décidé de maintenir les lycées professionnels, SEP, SEGPA et EREA ouverts en cette période de re-confinement national.

Alors que cette deuxième vague était inéluctable, le SNUEP-FSU a plusieurs fois interpellé le ministère pour anticiper les scénarios. Mais nos demandes sont restées lettres mortes, le ministre persistant à scander qu’il était prêt. Lui peut-être, mais pas l’Éducation nationale.

Nous sommes maintenant au pied du mur avec seulement 2 heures lundi matin pour préparer l’hommage à notre collègue assassiné Samuel Paty et mettre en œuvre un protocole dit renforcé. Cette situation est intenable et irresponsable !

Nos élèves sont nombreuses et nombreux à devoir effectuer leur PFMP sur le mois de novembre et pas un mot pour elles et eux par le ministre. Le SNUEP-FSU demande expressément un discours clair du ministre sur un report de ces PFMP.

Si la protection de l’ensemble de la population est bien la préoccupation du gouvernement, qu’il mette en œuvre des mesures rigoureuses aussi pour nos élèves. Le gouvernement exige des entreprises des mesures fortes de fermeture administrative, de télétravail, de rotation des équipes. Or, les ateliers des lycées professionnels doivent fonctionner comme si de rien n’était. Non, le virus ne s’arrête pas à la porte des établissements.

La distanciation physique, geste barrière incontournable, n’est possible qu’en allégeant les classes. Le ministre n’a toujours rien annoncé en ce sens le 29 octobre. Dans les établissements, les professeur·es de lycée professionnel peuvent pourtant prendre les élèves en groupe, notamment pendant les heures de co-intervention et de chef-d’œuvre. Pour le SNUEP-FSU, il est indispensable de mettre ces dispositifs sur pause et rendre ce temps aux disciplines générales et professionnelles afin de rattraper le retard dans les apprentissages des jeunes.

Si enfin le ministre a précisé que les enseignant·es vulnérables ne devront pas se rendre dans leur établissement, à trois jours de la rentrée, la liste des maladies n’est toujours pas connue.

Au regard de cette impréparation, du manque de mesures sérieuses tant du point de vue sanitaire que de l’organisation pédagogique, les tensions et les problèmes vont se multiplier localement. Pour que les personnels puissent se mobiliser dans leurs établissements, le SNUEP-FSU a déposé dans l’urgence un préavis de grève du 2 au 7 novembre.

Plutôt que des grandes déclarations, le SNUEP-FSU exige un grand plan d’investissement dans la voie professionnelle et un protocole sanitaire permettant la protection de la santé des personnels, des élèves et de leur famille.

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PFMP PENDANT LA CRISE SANITAIRE

Périodes de formation en milieu professionnel :
des propositions irréalisables

 

La crise sanitaire a déjà très fortement perturbé le parcours des élèves de la voie professionnelle. L’impossibilité de télé enseigner les gestes professionnels habituellement dispensés en atelier a entrainé une déqualification des élèves. La crise économique et le regain de la propagation du virus posent en cette rentrée de réelles difficultés pour l’organisation des PFMP. Dans ce contexte difficile, le ministère vient de diffuser en catimini une foire aux questions (FAQ) dédiée à l’organisation des PFMP. Les aménagements proposés, prétendant pallier les difficultés induites par le contexte sanitaire et économique dégradé, sont inacceptables.  D’une part ils contreviennent aux textes réglementaires qui régissent l’organisation des PFMP et, d’autre part, la « souplesse » proposée, comme le départ des élèves « au fil de l’eau » ou le brassage de groupe d’élèves dans des classes ou établissements différents, sont des éléments de dérégulation qui mettraient en danger la santé des élèves et des personnels et qui aggraveraient leurs conditions de travail. Continuer la lecture de PFMP PENDANT LA CRISE SANITAIRE